La gestion des nappes souterraines dans un contexte climatique incertain
Dans les régions arides du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord, les réserves d'eau douce sont parmi les plus basses au monde. Avec le réchauffement du climat et son caractère de plus en plus imprévisible, l'eau douce représente un élément vital à la survie. Mme Karen Villholth et M. Alvar Closas, de l'Institut international de gestion de l'eau, étudient la gestion de cette ressource naturelle précieuse, les problèmes et les solutions à apporter, y compris les contrats aquifères, les pratiques de gestion par la communauté et la recharge des nappes d'eau souterraines.
Une gestion efficace des nappes souterraines est primordiale pour lutter contre les changements climatiques et l'insécurité alimentaire dans la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord. Pour les habitants de ces régions sèches et arides, l'eau souterraine représente un élément de survie. Depuis toujours, les communautés traditionnelles d'Afrique du Nord et du Moyen Orient dépendent fortement des nappes d'eau souterraines, étant donné leur étendue et leur fiabilité même en période de sécheresse.
Au cours des 40 dernières années, les réserves en eau par habitant ont diminué de deux tiers dans la région et continueront de chuter de moitié d'ici à 2050, d'après les prévisions. Or, la population et les besoins alimentaires, à l'inverse, ne cessent de croitre. Dû à la sur-extraction de l'eau, les aquifères sont désormais extrêmement appauvris. Un large éventail de mesures stratégiques est en place dans toute la région afin de s'attaquer à ce problème. Les décideurs s'efforçant de lutter contre la sur-extraction bénéficieront d'un outil important lorsqu'il sera possible de savoir laquelle de ces options est réalisable et procurerait des résultats.