Politique nationale changements climatiques
Grandes étapes de la politique du Maroc en matière de changements climatiques |
Date |
Ratification de la Convention-cadre sur les changements climatiques |
28 décembre 1995 |
Soumission de la Communication nationale initiale |
1er novembre 2001 |
Ratification du protocole de Kyoto |
25 janvier 2002 |
Création de l’AND – MDP |
18 septembre 2002 |
Adoption d’un Plan national contre le réchauffement climatique (PNRC) |
Novembre 2009 |
Soumission de la Deuxième communication nationale |
3 novembre 2010 |
Le Maroc a élaboré un Plan national de lutte contre le réchauffement climatique (PNRC), qu’il a présenté à la 15eCdP, à Copenhague, en 2009. Ce plan prévoit la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à la diversification énergétique et au développement des énergies propres, et à la mise en œuvre de mesures d’adaptation qui relèvent principalement d’une Stratégie de l’eau et d’un « Plan Maroc Vert » pour l’agriculture, lancés en 2009.
Ce dernier plan, qui contient des mesures d’atténuation, des mesures d’adaptation et des mesures trans-sectorielles, repose sur deux piliers stratégiques : le premier vise l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre par la mise en œuvre d’une politique de développement sobre en carbone, notamment le très ambitieux projet solaire de 2 000 MW dans le désert marocain (DESERTEC), et le second l’évaluation de la vulnérabilité et l’adaptation aux impacts des changements climatiques. L’adoption du PNRC voit le Maroc s’engager dans un processus de pilotage permanent de ces mesures, qui lui permet d’avancer de manière significative sur ces questions et de veiller à l’efficacité de ses modes de gestion et à la mise en œuvre de bonnes pratiques de gouvernance.
Le contexte du développement sobre en carbone
La politique marocaine d’atténuation porte essentiellement sur des mesures d’efficacité énergétique et de production d’énergies renouvelables, dérivées de la Stratégie énergétique lancée en 2008. Il s’agit d’une stratégie ambitieuse et volontariste qui tend vers un objectif de 42% d’énergies renouvelables d’ici à 2020, réparties à parts égales entre énergie solaire, énergie éolienne et énergie hydro-électrique (2 GW chacune), et qui repose sur un programme d’efficacité énergétique destiné à atteindre un objectif de 12% d’économies énergétiques d’ici à 2020. Pour garantir la réalisation de ces objectifs, un cadre juridique et institutionnel a été mis en place, et des plans nationaux intégrés ont été déployés concernant l’énergie solaire et l’énergie éolienne.
Données clés
Le Maroc reste un faible émetteur de gaz à effet de serre : les émissions de GES du Maroc ne représentent que 0,14% du total des émissions dans le monde (2000).
- Total des émissions de GES : 50,16 Mt CO2, AIE 2011
- 154,6 Mt CO2 en 1999, 1,74 t CO2 / personne
- 63,4 Mt CO2 en 2000, 2,1 t CO2 / personne
- 75,0 Mt CO2 en 2004, 2,5 t CO2 / personne
- Émissions de GES par personne : 1,55 t CO2 / personne, AIE 2011
- Intensité carbone de l’économie : 0,64 Kg CO2/ $ US 2005, AIE 2011
- Intensité carbone du secteur énergétique : 2,9 t CO2 / tep, AIE 2011
- Part des énergies renouvelables : 5,08%
Adaptation/ résilience
Une évaluation rapide de la vulnérabilité aux changements climatiques, réalisée dans le cadre de la Deuxième communication nationale, a mis en lumière que les ressources naturelles marocaines sont exposées à la variabilité accrue des phénomènes climatiques et aux pressions humaines grandissantes. Il est probable que les changements climatiques à venir aillent exacerber cette vulnérabilité, donnant lieu à des impacts considérables sur les écosystèmes et les activités socioéconomiques. Fort de ce constat, le Maroc a travaillé à incorporer de nombreux outils dans ses stratégies d’adaptation sectorielles, concernant l’eau, l’agriculture, les forêts, la biodiversité et la lutte contre la désertification, l’habitat, la pêche et la gestion du littoral, la santé et le tourisme.