Des perspectives prometteuses pour le secteur solaire dans la région MENA
La région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) affiche un engagement croissant en faveur de l’énergie solaire. Un nombre de plus en plus important de projets y sont mis en œuvre, alors que le coût des équipements continue à baisser et que les gouvernements fixent des nouveaux objectifs en matière de taux d’énergie électrique devant être issu de sources renouvelables. selon le ²Rapport 2017 sur les perspectives de l’énergie solaire², qui vient d’être publié par l’Association de l’Industrie Solaire du Moyen-Orient (MESIA), la capacité totale d’énergie solaire dans la région MENA, en additionnant les projets de solaire photovoltaïque (PV) et de solaire thermique à concentration (CSP), est aujourd’hui estimée à plus de 5,7 GW. Parmi les pays méditerranéens, l’un des chefs de file du secteur est l’Egypte, qui a pour ambition d’atteindre une capacité PV de 2,7 GW d’ici 2020. Le Maroc projette d’arriver à 600 MW d’ici 2019 et la Jordanie compte 540 MV de projets solaires PV en construction, visant 200 MW de plus pendant l’année 2017.
Le photovoltaïque solaire (PV) sans stockage est devenu l’une des sources d’électricité disponibles les moins coûteuses. Son prix est inférieur à celui du nucléaire non subventionné, du gaz naturel liquéfié et du diesel utilisé hors réseau. Le tarif d’électricité solaire non subventionnée le plus bas du monde a été observé à Abou Dhabi en septembre 2016, où elle était vendue 2,42 centimes de dollar le kWh. Ces prix bas ont changé la perception des décideurs politiques ainsi que celle des principaux groupes du secteur. Ils ont conduit à la révision à la baisse du tarif de subventionnement en Egypte et a réactualisé le débat autour de l’intérêt d’utiliser des tarifs de subventionnement/rachat plutôt que de mettre en concurrence les offres de prestataires dans toute la région MENA.
Le potentiel du solaire thermique à concentration (CSP) semble également très prometteur. L’un des principaux avantages du CSP est qu’il peut s’appuyer sur le stockage thermique pour continuer à générer de l’électricité après le coucher du soleil. Cela fait du CSP une énergie aussi fiable que celle issue des usines fonctionnant aux carburants fossiles qu’il peut remplacer. Un nouveau programme pour étudier le potentiel du CSP en tant que source renouvelable pour répondre à la demande croissante de la région en énergie vient d’être lancé à Ouarzazate, au Maroc, où se trouve la plus grande usine de CSP du monde. Le programme, qui est financé par la Banque Mondiale, permettra aux décideurs d’arbitrer de façon éclairée sur les projets d’investissements CSP dans la région, et est conçu pour aider à atteindre les objectifs nationaux et mondiaux en matière d’énergie propre, sûre et abordable.
Voir le Rapport 2017 sur les perspectives de l’énergie solaire